Lettre hospitalière

Henry L.

2012

Très chers frères hospitaliers,

Je tiens à vous remercier sincèrement de votre présence à notre réunion annuelle des hospitaliers.

Même si nous n’étions que peu nombreux, la qualité prenait le pas sur la quantité.

Les échanges furent nombreux et sans tabou.

Qu’en est il ressorti ?

La première constatation est que l’Hospitalier est un frère seul, très seul, trop seul.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que son rôle est considéré comme secondaire.

L’office est confié à un jeune maître sans expérience car on ne sait où le placer au sein du collège.

Du fait de son jeune âge (maçonnique), il hésite à prendre des responsabilités, il n’ose pas toujours s’adresser aux plus ‘’anciens’’ qui souvent pour tempérer l’ardeur de ce trouble fête lui conseillent d’attendre la future réunion, le futur conseil des maîtres que sais je encore ?

NON !!! Mes frères ; Bousculons un peu nos frères, mettons les en face de la réalité, il y a souvent urgence.

Arrêtons de parler de Bienfaisance, passons à l’action.

Vous pouvez intervenir selon votre cœur, votre Ame, votre Conscience.

L’important est de faire remonter rapidement l’information des frères de la loge au frère hospitalier qui consultera son vénérable maître et ensemble pourront intervenir dans une urgence réfléchie.

N’oubliez pas que je serai toujours à votre écoute. Ne perdons pas de temps, nous sommes des hommes libres, usons de cette liberté.

Si en temps qu’Hospitalier nous ne faisons rien, qui le fera ?

La capacité de réagir et de prendre des décisions nous a été reconnue lors de notre nomination par le vénérable maître.

Soyons à l’écoute, un appel au secours peut être silencieux.

Un frère dans la difficulté aura du mal à faire appel à nous.

Sachons déceler dans son attitude son mal être. Soyons toujours discrets afin de ne mettre personne mal à l’aise.

En novembre1991, notre très cher frère Robert Delafolie, hospitalier national, écrivait déjà :

« Ce monde détérioré est le contraire d’un ordre quand il se préoccupe de produire de l’argent avant de nourrir et soigner, de vêtir et loger, de distraire et d’instruire.

C’est l’honneur de nos loges traditionnelles de vivre pour le salut de l’humanité et de la Création toute entière ; de porter aide et assistance en TOUTES CIRCONSTANCES, SANS SOUCIS D’AUCUNE PRIORITE QUE CELLE DE L’URGENCE, car nous avons toujours à l’esprit que si tout être humain et tout être vivant connaît la souffrance, la religion chrétienne nous fait savoir, elle, la souffrance de la souffrance ».

Autre passage significatif du 4 décembre 1989.

« L’urgence, maître mot de l’action hospitalière, puisque, si tôt qu’elle intervienne, elle arrive toujours trop tard pour tout ce qui reste à faire …

Urgence de retrouver l’unité perdue, et avec elle, l’éternité. Voilà de biens grands mots ?

Ce sont des mots chrétiens !

Quand ils sont présents et vivants, bien sûr, les mots ne sont jamais assez grands en face des grands maux qui font la vie du monde.

La religion chrétienne est la religion de l’urgence.

Toute forme de dénuement passe du drame à la tragédie, donc urgence pratique pour la misère morale et matérielle.

Et puis, urgence par principe, pour cause de misère spirituelle. »

Pour finir sur une note positive, nous allons dès à présent commencer la préparation de la tenue de la Céleste Amitié au printemps à Marseille.

Je vais demander une mobilisation des frères du ‘’Sud‘’ afin de recevoir les participants chez eux pour éviter une nuit d’hôtel ; Fraternité et économies feront bon ménage.

Dès la date retenue, une publicité vous sera adressée, je compte sur vous pour y répondre positivement. Soyons représentatif, portons haut les couleurs de la LNF.

Comme le disait notre frère Hospitalier National précédent, François D. :

« Il est grand temps de passer de la passivité à l’Action ».

Un grand merci à notre inépuisable frère Rolland pour l’excellence de ses agapes plus fraternelles et abondantes que frugales ; Quelle énergie et quel dévouement, quelle simplicité chez ce Frère.

Merci et très affectueusement à vous.

Henry L.

Hospitalier National