Très Chers Frères

Or :. de Paris, le 7 décembre 1999

Décembre1999…

Question : La bienfaisance est elle encore à l’ordre du jour ?

Réponse : La bienfaisance est encore et toujours, plus que jamais, d’actualité, dans notre monde détérioré en proie, en permanence, au stress des idolâtries physique, technique, économique, médiatique, et toutes sortes de superstitions fétichistes !

Signe dramatique des temps actuels : LA SOLITUDE.

Plus grave que lors des siècles passés, LA SOLITUDE est aujourd’hui plus grande et profonde.

Elle sévit, submergée par les agitations et la surexcitation frénétique, obsessionnelle, de la consommation et de la compétition côtoyant les plus sombres privations vitales.

Tant de moyens considérables !

Tant de maux considérables !

Réussite et prouesses des civilisations, mais les résultats n’ont pas grand-chose à voir avec l’Unité et l’Amitié réelles des vivants.

Ainsi, la vocation de l’Ordre Maçonnique est toujours plus évidente, contre courant, contre torrent, des aléas de l’Histoire, comme la Poésie, l’Esprit en regard du Monde prosaïque et de ses cultures.

Bienfaisance Matérielle, avant tout, sans doute, car il faut bien que les institutions spirituelles traditionnelles témoignent du droit à la vie de tous les êtres en face des agressions de l’égoïsme brutal, flagrant, et aussi des restrictions de l’égoïsme banal, commun et apparemment social.

Bienfaisance Morale, sans soucis des singularités et particularités personnelles et partielles, donc partiales. Action continue envers les innombrables solitudes de tout ce qui est faible ou diminué, brimé ou opprimé, abandonné ou oublié.

Bienfaisance Idéale, primordiale, sans confusion de l’essentiel avec la multitude des objectifs petits et grands, tous dérisoires.

Elle nous rappelle à l’ordre du Vray Bien nous révèle, donnant ou recevant, la présence de la dignité divine dans l’homme et toute la Création, avec cet Amour Céleste qui étonne la raison, et inclut tout.

Tel est notre accomplissement.

Avec la gratitude et la céleste amitié du V:. M:. Hospitalier National. Merci